Il est urgent de changer le cours de la politique migratoire européenne, basée sur les expulsions et l’externalisation des frontières.
Gérer le défi migratoire dans les Canaries avec des politiques migratoires planifiées, coordonnées avec les institutions régionales et locales, la société civile et les citoyens, avez une approche des droits humains qui évite les politiques réactives et d’urgence.
Fournir une structure stable d’accueil humanitaire digne qui, en plus de répondre aux besoins fondamentaux, développe des mécanismes de soins intégrés et inclusifs.
Activer les mécanismes de solidarité territoriale, en concevant une redistribution des personnes équitable et solidaire, entre toutes les Communautés Autonomes.
Garantir une politique de transfert agile, transparente et systématisée, sans discrimination pour des raisons de nationalité, des Îles Canaries vers la Péninsule pour les personnes arrivées et surtout pour les personnes de profils vulnérables.
Garantir l'intérêt supérior des enfants qui arrivent aux Canaries, avec l'acceil et sous la tutelle correspondants des Communautés Autonomes sur la base de la solidarité territoriale.
Respecter la durée maximale légale de la détention de 72 heures, indépendamment des protocoles Covid établis. Ce qui s’est passé à Arguineguín ou au CATE de Barranco Seco ne peut pas être répété.
Garantir une attention juridique individualisée, la traduction et l’interprétation, l’accès à une protection judiciaire efficace, et à la procédure de protection internationale en établissant un mécanisme agile pour la détection des personnes particulièrement vulnérables, notamment par rapport aux enfants, pour leur redirection urgente vers des ressources spécialisées.
Lancer des campagnes d’information et de sensibilisation qui neutralisent les discours de haine et éviter la diffusion de canulars racistes et xénophobes ou d’autres types d’actions contre les migrants.
Promouvoir et développer des politiques de coexistence, d’intégration et de lutte contre la discrimination au niveau régional, insulaire et municipal, á partir d’une approche communautaire et de proximité maximale avec les citoyens.
Exhorter la Commission Européenne et les autres États Membres de l’UE à offrir des places de relogement en dehors de l’Espagne afin de rendre effectif le principe européen de solidarité.
Garantir que les opérations de FRONTEX, l’Agence Européenne de Contrôle des Frontières Extérieures (Agencia Europea de Control de Fronteras Exteriores) soient menées dans le cadre des droits fondamentaux.
Développer des mécanismes pour une migration sûre, ordonnée et régulière dans le cadre du Pacte Mondial sur les Migrations signé par l’État espagnol.
“C’est comme être en prison”.
M.B.
“Mes enfants ne vont pas bien, j’ai dû fuir pour qu’ils ne me touent pas et tout ce que je veux c’est pouvoir les aider, mais ici je ne peux pas”.
A.B.
“Maintenant que je sais que j’irais en Péninsule, c’est comme si les portes de la prison s’étaient ouvertes et je revois la lumière”.
M. J.
“¿Pour quoi nous gardent-ils ici enfermés ici au lieu de nous laisser aller à Grande Espagne (Péninsule) où nous avons des gens qui peuvent nous aider”.
F. C.